Embauché il y a 2 ans pour digitaliser les process, Alexandre Aubry raconte tous les changements que cela a induit : transformation de l'organisation, de l'infrastructure matérielle et réseau, ouverture et décommissionnement progressif de l'ERP Cobol...
Nous avons assisté à la conférence client de l'entreprise Orange à Agile en Seine. Cet article vous propose de découvrir comment l'IA Gen devient déjà un atout incontournable chez certains clients.
Un bon mix d'indicateurs - des KPI classiques ainsi que des KPI personnalisés - devrait vous aider, à condition de respecter un principe essentiel : faites simple !
L'architecture (pas seulement logicielle) se sert d'images pour que chacun s'y retrouve dans un projet qui, dans le cas d'un système d'information, change constamment. Cependant, on a besoin de se baser sur des principes qui permettent d'orienter les décisions. Alors voici une autre métaphore !
La permaculture n'est pas qu'une technique de jardinage, ni uniquement une approche de l'agriculture biologique (qui en fait pourtant partie). C'est un état d'esprit qui doit mener à la conception d'un environnement propice à la récolte la plus abondante possible, avec un minimum d'efforts. Et n'est-ce pas très exactement ce que nous voudrions obtenir de nos architectures logicielles ?.. Les flux de travail et les chaînes de valeur étant autant de canaux à endiguer sous la forme de données informatiques.
Or nous croyons qu'il est possible d'établir un parallèle entre les principes de la permaculture et l'architecture des systèmes d'information, le premier d'entre eux étant l'observation de l'environnement avant d'agir. En architecture logicielle, cette observation prend la forme d'audits, d'analyses et de tests préalables, pour comprendre les besoins de l'utilisateur et les caractéristiques de l'environnement dans lequel le système sera utilisé. Cela prend du temps, si bien que l'on préfèrera produire des trajectoires de transformation, plutôt que des cibles architecturales.
La diversité est également très importante pour obtenir un écosystème résilient. En architecture des systèmes d'information, la diversité peut se traduire par la mise en place de plusieurs solutions qui collaborent, répondant aux besoins des utilisateurs tout en évitant la dépendance (vendor lock-in) et la lourdeur de systèmes monolithiques. À ce propos, la notion de strates nous semble particulièrement perspicace, lorsqu'il s'agit de catégoriser les solutions applicatives. En fonction par exemple de leurs besoins énergétiques ou de leur utilité particulière dans le système entier, ou en se basant sur le nombre de leurs relations, on peut décider d'accorder plus ou moins de privilèges (accès à l'énergie, temps de maintenance) à certains composants plutôt qu'à d'autres.
De son côté, le principe de réutilisation vise à réduire les déchets et créer une économie circulaire. En architecture logicielle, la réutilisation peut prendre la forme de l'utilisation de modules ou de bibliothèques de code existants pour créer de nouveaux systèmes plus rapidement et plus efficacement. Un service transversal, un socle technique, un cadriciel suffisamment souple, sont autant d'atouts pour l'évolutivité du système. L'observation des redondances et des points de connexion dans le système permettent de détecter ces opportunités de rationalisation.
Agilité, diversité, mutualisation, autonomie, efficacité, sobriété, ouverture, supervision et automatisation... Vous faites de la permaculture sans le savoir !
La conception en couches (paillage en couches, culture en lasagne, à ne pas confondre avec des strates végétales) a pour objectif de créer des systèmes résilients et efficaces. En informatique, elle prend la forme de couches d'abstraction isolant les différentes parties d'un système pour les rendre plus autonomes à la fois dans leur technologie et leur mise en production. On cherchera toujours à les découpler les unes des autres, par des protocoles de communication divers (synchrones et asynchrones) mais standardisés, ce qui ouvre une porte au maximum de partenaires. C'est notamment l'occasion d'utiliser des contrats de service normalisés mais extensibles, qui sauront s'adapter plus tard aux usages qui n'ont pas encore été imaginés.
La gestion des ressources est cruciale pour créer un écosystème durable et résilient. En informatique, l'optimisation des ressources du système (par exemple, l'utilisation efficace du processeur et de la mémoire) est un but en soi, pour garantir des performances optimales et éviter le gaspillage d'énergie ou l'usure de trop nombreux composants. Ainsi, il faut savoir redistribuer les surplus ; ce qui est également valable pour les données elles-mêmes. La mise à disposition des données doit amener les différents composants du système d'information à repenser leur manière de stocker la donnée et de les corréler afin de générer de nouveaux indicateurs et usages.
De même, la définition de "biorégions" peut permettre de repenser clairement les zones de déploiement en les caractérisant en fonction de leurs besoins spécifiques (les fameuses KPI). On procèdera par déclinaison des principes d'architecture fixés, sous la forme de lignes directrices adaptées par exemple aux contraintes de réactivité liées aux différents canaux de distribution. Comme chaque biorégion endure ses propres cycles naturels et une certaine forme de dette technique, avec des cultures et aménagements ayant leur propre maturité… on peut définir des priorités pertinentes dans le contexte, tout en restant lié à l'écosystème global.
Et bien sûr, cette approche recourt abondamment à des expériences locales, limitées dans le temps, c'est-à-dire au proof of concept. On voit donc comment la permaculture et l'architecture des systèmes d'information partagent plusieurs principes communs qui peuvent aider à créer des systèmes plus performants. En effet, la permaculture est aussi une réponse alternative à la société de consommation, au gaspillage des ressources et à la conflictualisation de l'homme par rapport à la nature. Réutiliser les matières premières, recycler les déchets, équilibrer les besoins, sont les maîtres-mots de l'architecture d'un système d'information durable !