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Un assistant IA personnel "Jarvis-like" bientôt dans toutes nos poches
Un ex-employé de Google dénonce une course à l'IA pour de mauvaises raisons. Pour autant, le but de créer un assistant comme porte d'entrée au SI reste valable et même souhaitable.
Avons-nous besoin d'un assistant IA personnel "à la Jarvis", pour reprendre l'exemple iconique du majordome virtuel de Tony Stark ? En d'autres termes, est-il légitime que start-up et géants de la tech poursuivent ce but et cherchent à être les premiers à y parvenir ?
Vétéran et désormais ex-employé de Google, Scott Jenson pose la question dans un post LinkedIn devenu extrêmement viral (cf. capture ci-dessous - et sa traduction en français en bas de l'article). Il se montre très critique envers cette stratégie, conduite pour de mauvaises raisons, dit-il. Est-elle pour autant vouée à l'échec ou en décalage avec les besoins des utilisateurs ? Pas si sûr ; je pense même que les agents intelligents seront très bientôt dans nos poches.
Savoir aller au-delà des souhaits des utilisateurs
En tant que société de conseil, nous ne pouvons qu'adhérer au principe de la "discovery" dans le cadre de l'élaboration des produits tech. Il faut recueillir et analyser les problématiques des utilisateurs. Cette analyse doit nous permettre de comprendre ce dont l'utilisateur a besoin par rapport aux problématiques auxquelles il est confronté, et donc d'aller au-delà de ce qu'il veut. Tout le monde connaît désormais la fameuse citation d'Henry Ford : « Si j'avais demandé aux gens ce qu'ils voulaient, ils m'auraient répondu des chevaux plus rapides. »
Ici, quelle est l'essence du problème ? Nous vivons dans un océan d'informations, chacune essayant d'accaparer notre attention, poussée par des applis et des notifications. Cette stratégie de push a montré ses limites. Il y a une vraie nécessité de reprendre le contrôle, de hiérarchiser les infos sans avoir à entrer dans le détail des paramètres de chaque application, d'obtenir une réponse précise sans avoir à chercher dans de multiples sources de données, voire de lancer une action répartie sur plusieurs applications sans avoir à coder un quelconque enchaînement.
L'assistant personnel à la Jarvis : une porte d'accès simplifiée au système d'information
C'est pourquoi un assistant à la Jarvis (acronyme de Just a Rather Very Intelligent System) est exactement ce dont nous avons besoin. A titre personnel, mais aussi professionnel : ce type d'assistant va devenir la porte d'entrée du SI pour tous les employés. Les cols blancs, pour optimiser leur temps, mais aussi tous les gens sur le terrain, à qui l'on demande d'interagir avec le SI pour du reporting, de la consultation d'information, etc.
La bonne nouvelle, c'est que les technologies et l'écosystème sont alignés pour y parvenir : les IA génératives basées sur les LLM (Large Language Models) et leurs capacités de dialogue sans précédent ont montré combien les utilisateurs attendaient de pouvoir chatter avec le SI. Nous sommes déjà à des années lumière de ce que permettaient les Siri, Alexa & co. En y ajoutant les modèles d'agents (Large Agent Models), qui permettent d'enchaîner des actions pour servir une intention - par ex. réserver un billet de train en prenant en compte des informations glanées dans diverses applications - nous allons bientôt parvenir à ce type d'assistant. Ajoutez à cela un écosystème d'applications APIsées, auxquelles l'assistant pourra se connecter aisément, et Jarvis est à portée de main.
Le but : arriver en premier pour capter le marché
De la part d'un Google, partir dans cette direction n'a donc rien d'étonnant. Quant à l'exemple de Facebook et de Google+, il manque de pertinence. Le problème n'était pas de vouloir bâtir un réseau social par FOMO, mais plutôt la manière dont il a été conçu et son adéquation par rapport au public visé (pour paraphraser Scott Jenson, j'étais là 😅 ).
A bien lire Scott Jenson et notamment ses réponses aux nombreux commentaires, le fond de la critique porte davantage sur une volonté des géants de la tech de verrouiller les utilisateurs dans leur écosystème, l'IA n'étant qu'un prétexte pour atteindre ce but ultime.
Il est vrai que quiconque proposera en premier un assistant fonctionnel et agréable à utiliser captera une grande part du marché : chacun devra personnaliser son assistant, lui apprendre ce qu'il veut et la manière dont il le veut, et y regardera donc à deux fois avant de switcher pour un autre assistant. De même, en entreprise, la mise en place d'une telle porte d'entrée sur le SI sera un choix capital, qui ne sera pas facilement remis en cause.
Dès lors, on comprend l'empressement de Google comme des autres acteurs pour se positionner en première ligne sur ce marché. Il était temps de rattraper la science-fiction. Que le meilleur gagne !
La traduction (telle quelle) en français par Gemini du billet de Scott Jenson :
"J'ai quitté Google le mois dernier. Les "projets d'IA" sur lesquels je travaillais étaient mal motivés et guidés par la panique que tout ce qui contenait "IA" serait génial. Cette myopie n'est PAS motivée par un besoin utilisateur. C'est une panique pure et simple qu'ils soient laissés pour compte.
La vision est qu'il y aura un assistant Jarvis à la Tony Stark dans votre téléphone qui vous enfermera dans leur écosystème si fort que vous ne pourrez jamais le quitter. Cette vision est de l'herbe à chat pure. La peur est qu'ils ne puissent pas se permettre de laisser quelqu'un d'autre y arriver en premier.
Exactement la même chose s'est produite il y a 13 ans avec Google+ (j'étais là pour ce fiasco également). C'était une réaction similaire mais à Facebook.
BTW, Apple n'est pas différent. Eux aussi essaient de créer ce verrouillage de l'IA avec Siri. Quand l'empereur, finalement, n'aura plus de vêtements, ils seront dépassés par quelqu'un qui pense plus grand.
Je ne suis pas un luddite, il y a une certaine valeur à cette nouvelle technologie. Elle n'est tout simplement pas bien motivée.
Edit : Eh bien, ça a explosé. Pour être très clair, je n'étais pas un leader senior chez Google, mes projets étaient assez limités. Mon commentaire vient plutôt d'une frustration générale de l'ensemble de l'industrie et de son approche de l'IA."
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