Ressources numériques : de la rareté à l'abondance

Est-il possible de passer d'un écosystème où la ressource était rare et chère à un écosystème où la ressource est abordable et abondante ?

Ressources numériques : de la rareté à l'abondance
Marius

< Le contexte du darwinisme numérique

Le cloud computing est une révolution dans l'approche. Il nous permet de passer d'une ère où les ressources informatiques étaient rares et coûteuses à une ère où ces mêmes ressources sont bon marché et abondantes.

Il existe de nombreuses façons de mettre en œuvre le cloud. Le grand public connait les services publics comme iCloud, Gmail, Facebook, TikTok. Les professionnels connaissent les services hébergés comme Zoom, Salesforce.com, Workday.

Cependant, une grande partie de l'économie de demain sera déterminée par la façon dont les grandes entreprises mettent en œuvre leur propre utilisation du cloud. Opteront-elles pour le cloud public fourni par les hyperscalers (Google, Amazon et Microsoft) ? Opteront-elles pour les solutions souveraines fournies par OVH, Scaleway ou Thales ? Une chose est sûre, dans quelques années, un grand pourcentage des actifs numériques que les entreprises utilisent sera hébergé et exploité par des tiers.

L'abondance du cloud est une opportunité

Le passage de la rareté à l'abondance, combiné à la façon dont les grandes entreprises reconfigurent leur informatique, crée une perturbation importante.

Les services proposés par les opérateurs de cloud accélèrent la banalisation des ressources informatiques. Déployer un datawarehouse de plusieurs centaines de téraoctets n'est plus une affaire d'hyper-spécialistes. Provisionner un cluster de calcul de plusieurs centaines de nœuds n'est plus aussi compliqué qu'avant.

Cette banalisation des ressources crée de nouvelles opportunités pour les entreprises. Elles peuvent se réorganiser et se positionner en utilisant l'informatique comme une arme stratégique compétitive.

L'abondance comme source d'innovation

L'abondance de ses ressources alimente l'écosystème d'innovation en abaissant la barre pour les nouveaux entrants et en facilitant l'expérimentation.

La plupart des start-up n'ont plus besoin de grosses dépenses d'investissement pour avoir des capacités numériques. Elles peuvent rapidement augmenter ou réduire leur puissance de calcul selon leurs besoins.

Et les start-up, comme les grandes entreprises, peuvent expérimenter des services gourmands en ressources pour innover.

Une ressource abordable pour une consommation frugale

Le cloud fait de l'informatique une ressource abordable. Le contrôle des coûts du cloud deviendra un problème permanent pour les entreprises. Et des outils de gestion des coûts seront nécessaires pour s'assurer que les petites dépenses ne deviennent pas exorbitantes à la fin de l'année.

Par exemple, il y a quelques années, la formation d'un modèle de machine learning coûtait cher. Dans certains cas, la puissance de calcul requise était telle que la création de ces modèles était considérée comme impossible pour la grande majorité des entreprises.

La démocratisation de l'accès à la puissance de calcul a signifié que la création d'un modèle était désormais accessible à tous. Et dépenser quelques dizaines, centaines ou même milliers d'euros ne fait plus peur à personne.

Malheureusement, une grande partie des modèles créés sont souvent inutilisables. Le gaspillage associé passe souvent sous le radar.

Toutes ces petites dépenses peuvent devenir importantes lorsqu'elles sont consolidées. Par exemple : qu'en est-il des données stockées au cas où ? Qu'en est-il de la bande passante gaspillée parce qu'elle est disponible ? Ces rapports calculés chaque nuit sont-ils utilisés ?

Il sera nécessaire de développer une prise de conscience de la nécessité de consommer de manière frugale. C'est l'objectif du FinOps. Une approche qui devra se développer fortement.

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