FinOps : ceux qui mettent en œuvre témoignent

< FinOps : définition, pratiques, objectifs...

Pour les entreprises qui en sont encore aux prémices du Cloud, la notion de FinOps peut paraître très lointaine. Celles qui se sont engagées résolument dans le Cloud et voient leur facture augmenter fortement espèrent que le FinOps saura rapidement leur faire économiser de l'argent - sans forcément réaliser que les choix faits en amont, lors de la conception de la plateforme et depuis, pourraient sérieusement les handicaper.

C'est pour ces raisons que nous insistons sur un point : le FinOps doit être une composante critique à avoir à l'esprit lorsqu'on s'engage dans une démarche Cloud. Le Cloud doit être pensé dans l'ensemble de ses dimensions, technologiques bien sûr, mais aussi organisationnelles et culturelles.

Le FinOps relève aussi de toutes ces dimensions, et y ajoute deux notions essentielles : la valorisation de l'investissement dans l'IT et la poursuite des objectifs GreenIT. C'est ce que rappellent nos grands témoins, dans 3 entretiens.

-> Henri Pidault, DSI de la SNCF

On dit souvent qu'aller vers le Cloud ne pose pas question ; le problème, c'est le comment. Henri Pidault reprend et résume ainsi la problématique : "Le vrai sujet, en fait, n’est pas de migrer dans le Cloud, c’est de le faire intelligemment, sans que ça coûte une fortune." Il y aura nécessairement des adaptations à réaliser, dit-il, donc autant en profiter pour que cette ingénierie s'opère sous l'angle du FinOps : "Quitte à refaire des développements, autant investir sur l’avenir, aller sur du ‘serverless’ et là, on peut diviser par 2 ou 3 le coût d’exploitation".

Henri Pidault - DSI SNCF : “Le FinOps, pour migrer dans le Cloud intelligemment”

La pratique du FinOps génère des économies substantielles, de l’ordre de 10 à 20% sur la facture annuelle.

WENVISIONOlivier RAFAL

-> Jean-Christophe Laissy, Partner BCG

Ancien DSI de Veolia, Jean-Christophe Laissy partage avec Henri Pidualt cette conviction qu'un simple lift & shift ne conduit pas à un usage optimal du Cloud. Il pousse même le raisonnement jusqu'à ce ne sont pas seulement les développements complémentaires qui doivent s'ancrer dans une logique FinOps, c'est toute la conception : "Concevoir une architecture Cloud fonctionne à l’envers de ce qu’on a toujours fait. Il faut partir des capacités des fournisseurs de Cloud et de leur modèle de tarification pour déterminer l’architecture."

Jean-ChristopheLaissy - Partner BCG : “Le Cloud s’inscrit dans la mouvance Green IT”

Entre l’efficacité énergétique du Cloud, qu’on n’atteindra jamais ‘on premises’, des serveurs mutualisés présentant un taux d’utilisation inégalé et les efforts des fournisseurs de Cloud pour s’alimenter en énergie bas carbone, on arrive à un écart gigantesque.

WENVISIONOlivier RAFAL

-> Hervé Dumas, CTO de L'Oréal

Nos 3 témoins partagent une conviction : le FinOps s'inscrit dans une logique GreenIT. Hervé Dumas, qui a depuis cette interview inauguré un poste de Sustainability IT Manager, insiste sur cette dimension environnementale. "Il faut arrêter de gaspiller et ne consommer que ce dont on a vraiment besoin", explique-t-il par exemple. Sachant que la mesure de l'usage est consubstantielle du Cloud, les équipes disposent de suffisamment de données pour adapter leurs pratiques ; c'est un changement culturel qui s'opère. "Quand la culture FinOps se propage, que les équipes se prennent au jeu, elles optimisent leur code, leur environnement ; elles deviennent responsables de l’impact environnemental."

Hervé Dumas - CTO L’Oréal : “Le FinOps rejoint la dimension environnementale”

Ce témoignage est extrait du Livre blanc “FinOps” 👇 “Avec le Cloud, on a vu émerger des ‘hyperscalers’ pour qui la culture de lamesure était présente dans leur ADN. Chaque brique, chaque unité d’œuvre, estmise à disposition pour architecturer leurs ambitions de services numériques, etmesurée qu…

WENVISIONOlivier RAFAL