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Des Centers For Excellence pour porter votre dynamique

Les organisations des entreprises sont optimisées pour l’efficacité, dans le cadre d’un fonctionnement bien établi. Notre univers numérique nécessite au contraire d’être agile, d’explorer des technologies, d’impulser des changements et d’entretenir la dynamique.

Il n’est pas question de changer l’organisation de l’entreprise à chaque nouvelle vague technologique. En revanche, il est primordial d’acculturer les collaborateurs, de leur permettre de travailler ensemble, pour mettre la technologie au service de leurs ambitions stratégiques.

Il ne suffit pas en effet de migrer sur le cloud, d’implémenter une data platform ou de se lancer dans l’IA pour immédiatement bénéficier d’un effet de levier. Chacun doit en comprendre les enjeux, voir l’intérêt, adapter sa façon de travailler en conséquence, éventuellement se former (et donc avoir envie de le faire)...

Cela demande un accompagnement : conduite du changement, formation, expertise, conseil stratégique, communication interne sur les réussites. Toutes ces missions constituent le quotidien de ce qu’on appelle aujourd’hui un CoE, un Center of Excellence, et qu’on préfère nommer C4E, Center FOR Excellence, chez WEnvision.

Pour reprendre la définition de Gartner, les CoE “assurent le leadership, s’assurent que les meilleures pratiques sont connues et propagées, et fournissent un encadrement et un mentorat aux autres équipes de projet". Dans cette acception, les CoE sont surtout considérés comme les experts techniques d’un domaine, ceux qui détiennent la vérité.

Or on l’a vu, les C4E ont de multiples rôles à assumer ; plutôt que des centres d’expertise, ce sont des équipes pluridisciplinaires qui vont impulser et entretenir le changement. Leur organisation interne sera propre à chaque entreprise, mais dans tous les cas, elle se superposera aux structures établies, pour un fonctionnement en réseau, centré sur la création de valeur permise par telle ou telle technologie.

De l’agilité à tous les niveaux

L’agilité est nécessaire pour les développements informatiques modernes, afin de rapidement délivrer de la valeur et réorienter ses efforts, le cas échéant. L’agilité est aussi nécessaire, et continue de progresser, à petite comme à large échelle, suivant différentes modalités (modèle Spotify, squads et feature teams, Scrum of scrum, kanban, SAFe…).

Ce qui devrait commencer à changer en 2023, c’est la perception de ces bonnes pratiques d’agilité. Trop souvent, l’agilité est vue comme un ensemble d’outils et de processus à respecter, alors qu’il s’agit avant tout d’un état d’esprit. Ensuite, vient la mise en œuvre d’une méthode ou d’un framework agile - des étapes encore trop souvent considérées comme des objectifs, alors que la finalité est la valeur créée pour le client et l’entreprise : expérience utilisateur, capacités d’innovation, résilience, adaptabilité…

Plutôt que de vouloir à tout prix tout réorganiser, en luttant parfois contre la vision des développeurs, il s’agit surtout d’augmenter l’autonomie et la productivité des équipes. Il faut donc travailler sur le découplage de ses équipes. Le succès de Team Topologies (livre, cours, conférences…) et de son utilisation avec le DDD (Domain driven design) vient de ce besoin d'avoir des équipes responsables de bout en bout d'un domaine qui n'a pas à se synchroniser avec n équipes pour délivrer de la valeur.

Nous nous attendons à ce que les entreprises définissent leur propre approche lean, en puisant dans diverses approches qui ont fait leurs preuves, comme le kanban.

De même, l’agilité reste cantonnée au domaine IT, alors qu’elle devrait concerner l’ensemble de l’entreprise et de ses services, pour atteindre les objectifs stratégiques. Les métiers doivent y être acculturés, mais aussi les dirigeants, ne serait-ce que pour piloter leur portefeuille de projets dans une perspective lean (Lean Portfolio Management).

De nouveaux chemins de carrière pour les développeurs

La discipline du développement informatique est relativement récente. Il était donc naturel que les développeurs montent en grade, encadrent des projets, voire gèrent des équipes. Et ce faisant, développent de moins en moins. Si ce schéma convient très bien à certaines personnes, d’autres peuvent se sentir très frustrées de ne pouvoir évoluer qu’en s’éloignant du code et de la technique. Enfin certaines personnes n’ont tout simplement pas les compétences et/ou l’envie de gérer des projets ou des collaborateurs.

Nous anticipons pour cette raison une montée en puissance des contributeurs individuels, des experts dans leur domaine, reconnus comme tels.